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Charlie en goguette

20 avril 2012

Witkin, sacrés clichés!

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Je n'ai pas mis un pied dans l'exposition de Joel-Peter Witkin (BNF, site Richelieu) que j'entends déjà deux personnes s'écrier "C'est too much!" Mmm.. Je ne pense absolument pas que ce soit "too much" mais oui, il faut éviter d'amener son enfant de 6 ans voir ces photos, des dégâts psychotiques pourraient en résulter. 

Photographe américain, Joel Peter Witkin retranscrit dans ses clichés les tourments de son âme et sa vision du corps humain. Perfectionniste, l'artiste dessine d'abord avant de prendre la photographie. Chaque modèle est minutieusement choisi, il faut en revanche qu'il ait un embonpoint, une jambe manquante, une petite taille, ou un visage original. Oui, le photographe est un original et aime ce qui l'est. Il ne le fait par contre pas exprès. Dès le plus jeune âge, son père l'introduit au grand Weegee - photographe américain se promenant sur des scènes de crime et offrant des clichés, dits trash -, il peut y avoir des séquelles. Ses influences, il les puise dans l'iconographie chrétienne, biblique et dans la mythologie.  Il remet dans le contexte contemporain des oeuvres passées ou des mythes oubliés. Un manque de culture s'est fait sentir mais j'ai été malgré tout emportée dans son tourbillon de la mort. Il faut dire que l'exposition est bien amoncelée, parcours nous plongeant dans l'esprit - glauque et hyper esthétique - du photographe. Photographe pour qui le suicide est une solution envisageable et qui comprend mieux que quiconque la souffrance qui va parfois de paire avec l'existence. 

D'un esthétisme rare, inspiré par les photographes Fred Holland Day et Julia Margaret Cameron, les photographies exposées nous révèlent la poésie avec laquelle Joel Peter Witkin entreprend de nous présenter sa vision, son imaginaire. Avec lui, la photographie devient sacrée. 

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10 avril 2012

Mental Hospital / Monde flottant

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Dans le derner numéro d'Eyemazing, j'ai eu le bonheur de découvrir la série Mental Hospital du photographe suédois Anders Peterson. Les images, superbement mises en valeur, sont accompagnées d'un texte de Matthias Harder, qui nous en dit plus sur cet artiste troublant.

Pour cette série, le photographe suédois Anders Peterson a rencontré des patients d'hôpitaux psychiatriques en Suède. Pendant trois ans, il fréquente des docteurs, des internes et surtout des patients avec lesquels il se rapproche le temps d'une séance photo. Avec douceur, empathie et sensibilité, le photographe nous plonge dans l'univers de ces personnes qui nous semblent terriblement effrayantes. Mais non. A travers sont regard, on les sent fragiles, apeurées, enfantines. On pourrait être à leur place, on l'est d'ailleurs parfois. Anders Peterson a avoué que ce qu'il trouvait intéressant était ".. la rencontre, dévêtue, la confrontation nue, puissante avec l'autre, et donc avec nous-mêmes." 

Le photographe, tout comme Ed Von Der Elsken, Daido Moriyama ou encore Bruce Davidson parle un langage pictural unique, proche et loin de ses sujets. Un monde dans lequel se mélangent beauté et horreur, joie et tristesse, empathie et dégout. On y trouve cette plongée dans le sujet, cet oubli de soi et l'extrême attention pour l'autre. Bien sûr, on y retrouve les contrastes, les noirs profonds et les cadrages rapprochés, signes d'appartenance au genre. Ces images sont fortes, troublantes et d'une incompréhensible beauté. Une rêverie bel et bien solitaire. 

 

30 mars 2012

Ai Weiwei ou l'enfant de la liberté

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"Ai Weiwei: Entrelacs" est la première grande exposition en France consacrée à l'artiste chinois. Tenue au Jeu de Paume, elle est inévitablement centrée sur ses photographies des années 80 à aujourd'hui. Plongé dans son oeuvre, on découvre, à l'aide d'un parcours bien monté, un personnage libre, courageux et tenace. Ses photographies, qui n'ont rien d'extraordinaire entre nous, sont amorcées en séquences, nous plongeant dans le film de sa vie, marginale. A partir de 1993, il revient dans sa Chine natale où il témoigne des changements architecturaux des villes, du méfait de la modernité. Commence une vie d'artiste provocateur, dans laquelle l'artiste dénonce les autorités chinoises, le manque de liberté infligé à la population, la propagande, les injustices. On découvre un homme qui, par tous les canaux, dénonce, quitte à de faire tabasser par le gouvernement. On sort de cette exposition pro Weiwei et contre la Chine mais peut-être le Jeu de Paume a-t-il un peu résumé - pour ne pas dire bâclé - son parcours en mettant de côté d'autres oeuvres majeures et plus complexes. Manque de place, peur de compliquer les choses, oubli? Il manque peu de choses pour connaître cet artiste qui n'a pas peur de bousculer. 

 

5 mars 2012

La salle à manger des bobos

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Rue Mouffetard, au 136. Après une ballade dans le quartier, venez faire un petit tour du côté des tocards de la salle à manger de la rue Mouffetard. Une ambiance cosy... limite gênante. Enfin, on s'y sent bien, on en sort bien repu et le portefeuille pas trop dégarni. 

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Charlie en goguette
  • Ce qui au début devait être un pari fou de la fouille de Paris s'est révélé être un méli-mélo des choses qui me sont restées, dans les magazines, dans Paris ou dans la chaussure gauche d'Henri Charlut.
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